Les Feuillardiers
Nouveau !! Conserver les châtaignes fraîches par trempage ...
Un travail rude

       Cette activité exercée durant les mois d'hiver, était très dure et peu valorisante. Elle commençait tôt le matin pour se terminer tard le soir éclairée par la lampe à acetylène. Quelques uns d'entre eux couchaient à même la cabane dans les copeaux.

       Après les grèves de 1908 le Sous-Préfet de St Yrieix la Perche adressait le rapport suivant à sa hiérarchie

      " Dépourvus presque tous de l'instruction la plus élémentaire, rustres, sauvages même, comme ne peuvent manquer de l'être des hommes qui passent dans la solitude des bois les trois quarts de leur vie, les feuillardiers ont prouvé plus d'une fois qu'ils ont le geste brusque. Pourtant, à de rares exeption près ce sont de braves gens, routiniers et d'esprit simpliste; Donc aussi faciles à calmer qu'à surexiter. Les conseils raisonnables peuvent également avoir prise sur eux."

"Ouët dè Biau" un familier du feuillardier
 
 

Grève de Janvier à Avril 1912


Tarifs à la journée: avant la grève : 2 F à 2,75 F
Tarifs à la journée: après la grève : 2,35 Fà 3,25 F
 
Tarif au mille : après la grève :
  • feuillards de 11 pieds - 18 F
  • lattes de 1,50 m - 11 F
  • lattes de couverture - 11 F /li>
  • piquets de 5 pieds - 30 F
  • échalas de 1,50 m - 10 F
Les débris ("récalous", copeaux, fagots) appartiennent à l'ouvrier sans aucune réserve du patron.
Les marchandises entre les longueurs portés au tarif seront payées aux longueurs supérieures sauf pour les demi pieds qui seront payés à moitié entre les deux longueurs .
Pour toutes  marchandises de nouvelle fabrication, les prix seront établis entre les patrons et la commission syndicale.
Le dit tarif est applicable à partir du jour des signatures.
                Signé : La commission syndicale.

Selon le sous- Préfet : pour une journée de 12 à 14 h 00," ils arrivent péniblement à se faire un salaire variant de 2 F au minimum à 3 F au maximum."