Traditions et légendes
Autrefois ces clédiers étaient des lieux de veillées et de rencontres. Bien sûr on écartait provisoirement les feux et on s’éclairait avec un « rouzi » ou un « chaleih » ou encore avec la lampe à carbure quand un feuillardier se joignait à la maisonnée. Tout le monde sentait la fumée et les yeux piquaient mais on se réunissait quand même et les plus anciens y allaient de leurs histoires à faire se dresser les cheveux sur la tête des plus jeunes. Les jeunes gens s’installaient dans les coins les plus éloignés, ils avaient d ‘autres préoccupations que les histoires ; combien de relations se sont nouées dans ces circonstances !
C’est de là que vient l’expression « co li pipavo coumo din un clédier » c’était enfumé comme dans un clédier.
Au chapitre des histoires les conteurs avaient le chic pour choisir le moment où ils racontaient. Par les nuits de grands vent, c’était « la chasse volante » qui passait, si la lune était ronde c’était » la Micalotte » qui attendait les veilleurs à la croisée des chemins avec son chat noir ou « la Thorne » qui se manifestait près du vieux cimetière ou encore ce personnage mythique qui hantait les campagnes, « le Lébérou ».