Qu’il soit châtaignier des paysans ou châtaignier des feuillardiers, il reste l’arbre providentiel dans la mémoire de chaque Limousin. | |||||
Ses châtaignes ont été bien longtemps l’essentiel des repas des familles paysannes limousines d’octobre à mars, préparées en blanchies - une recette exclusivement limousine, ou utilisées après avoir été séchées dans les clédiers .
Pendant des décennies, les feuillardiers, artisans uniquement limousins, ont su tirer le meilleur de son jeune bois dans les coupes de taillis. Peu exigeant le châtaignier a trouvé des terres propices à sa végétation sur des sols dans une région où la chaux manquait et dont seul le seigle s ‘accommodait pour donner chichement le pain noir. |
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La France et le Limousin |
Alors il ne faut pas s’étonner de la place affective et culturelle que « lo chastenh » , arbre généreux et si peu exigeant, a pris dans la langue limousine, la langue maternelle des paysans d’ici. Certes ils récoltaient les châtaignes mais ils repéraient, observaient, greffaient les nombreuses variétés locales adaptées à des usages différents, soignaient les arbres.
Quand le temps des mutations a touché le Limousin, le châtaignier est devenu pour certains le symbole de l’archaïsme et de l’ignorance. C’était oublier que la châtaigneraie limousine a été aussi un lieu d’études techniques et de recherches. |
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