Renforcer les haies :
Pour contenir le bétail, les prés et les pacages ètaient souvent entourés de haies vives qu'il fallait entretenir en bon état.
Périodiquement elles étaient "rhabillées" ; c'est-à-dire taillées en hauteur et sur les côtés. Les chutes étaient mises à force dans les parties faibles de la haie. Il fallait
ensuite consolider le tout.
De très longues perches (5 à 6 m) rècupérées dans les taillis de châtaigniers étaient posées au pied de la haie les unes à la suite
des autres. Elles étaient placées dans le même sens en se chevauchant sur une courte longueur.Il en était fait de même de l'autre côté de la haie.
Ensuite les deux premières perches (de part et d'autre) étaient placées à mi-hauteur contre la haie et poussées énergiquement l'une
vers l'autre. Elles étaient maintenues ainsi par un lien passé à travers la haie. Les fins bouts des perches étaient torsadés sur les perches suivantes. La haie devenait
ainsi très dense et impénétrable.
Des cordes végètales.
Après l'exploitation du taillis en feuillards les branches étaient mises en fagots. Ils étaient très utiles dans la vie autarcique des paysans limousins.
Il fallait un fagot pour allumerle feu dans le four à pain. C'est avec du petit bois qu'on faisait une flambée vive pour cuire.
Dans le taillis pour contenir les fagots il fallait des liens. Les rejets longs et grèles des jeunes repousses de chataignier servaient à cet usage.Une torsion côté extrémité
permettait de faire une boucle. On faisait alors un noeud coulant autour du fagot et on bloquait en pratiquant une seconde torsion.
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