Les Châtaigniers en Limousin
Nouveau !! Conserver les châtaignes fraîches par trempage ...
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En 1811 , Penieres député de la Corrèze au Corps Législatif remet à son frère , Sous Préfet à Ussel, un mèmoire sur le châtaignier à l'intention du ministre de l'intérieur du 1er Empire. Il y évoque le bois d'œuvre.

AU TEMPS DES FORGES SUR LES RIVIERES.
        " Si son bois incinéré ne produit point d'alkali, son charbon est le meilleur pour le travail du fer raffiné. "

DES ARBRES DE BELLE VENUE.
        " Il n'est pas rare de trouver dans les bois de la Corrèze et notamment sur les flancs escarpés des montagnes qui bordent la haute Dordogne des châtaigniers francs ou sauvages (ou non greffés) de la grosseur de 3 mètres de circonférence sur 20 mètres de hauteur et de 10 mètres de tronc sans branches. "

ELOGE DU BOIS DE CHATAIGNIER
        " La charpente de nos plus anciens monuments est de bois de châtaignier, cinq ou six siècles n'ont porté aucune atteinte à ce bois presque incorruptible ; devenu sec il ne reçoit plus les impressions humides de l'atmosphère. Le ver et l'araignée fuient son odeur ou son insubstance ; et si le chêne et l'ormeau ont obtenu depuis quelques siècles la préférence sur le châtaignier, ils le doivent uniquement à la nervure de leurs fibres."

TOUTEFOIS …
        " Le châtaignier doux et tendre sous la hache comme sous le rabot et le ciseau ne supporte pas de faibles assemblages ; la mortaise et le tenon se déchirent et ne peuvent résister à de violents efforts ; mais en revanche la poutre et le chevron conservent sans plier leur force et leur élasticité. "

AUTRES QUALITES.
        " Aucun bois n'obéit avec plus de docilité sous l'outil du menuisier ; La planche est rabotée et polie avec plus de facilité que celles des bois les plus tendres. Les panneaux bien jointés ne travaillent et ne se désunissent jamais, et ils reçoivent avec économie les couleurs dont on veut les orner ; exposé à l'air libre, il se conserve sain pendant plus de trente ans ; employé sous terre il résiste sans se pourrir à des siècles entiers et dans l'intérieur du bâtiment l'incendie le charbonne sans l'enflammer. A ces rares et utiles qualités il en joint une autre bien plus précieuse pour le cultivateur et pour l'état ; trente-cinq à quarante ans suffisent à son entière croissance tandis que le double de ce temps ne suffit n'y au chêne n'y à l'ormeau. "